des fauves qui, tout à l’heure, vont se repaître de leur sang, déchirer leur chair et broyer leurs os dans leurs terribles mâchoires, uniquement absorbées par l’idée du sacrifice qui doit leur valoir des félicités éternelles.
Une des plus grandes de ces martyres disait : « Ce n’est pas une souffrance corporelle, mais toute spirituelle, quoique le corps ne laisse d’y participer à un haut degré.
« Les transports de cet amour étaient tels, que je ne savais que devenir. Rien ne répondait à mes vœux ; mon cœur, à tout moment, était près d’éclater, et il semblait véritablement qu’on m’arrachait l’âme. »
Combien de ces amoureuses de la douleur conservent les marques de leur supplice !
Lucette est de celles-là. Elle pratique cet amour étrange à la façon de celles qui se donnent à la morphine ou à l’éther, elle est une de ces libertines passionnées qui absorbent un poison qui n’a pas d’antidote. Mais les matérialités de l’existence l’arrachent par force à ses « orgies » nombreuses car c’est souvent qu’elle sacrifie au fouet un dieu d’espèce particulière, un dieu qui avec Éros ou Priape a des rapports secrets.
Le vice lui paraît être aussi beau que l’était sa vertu, sa vertu, une digue vite renversée, par les