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ESCLAVE AMOUREUSE

Elle était devenu l’épouse du fouet.

L’épouse au fouet, sujet admirable pour un de ces peintres licencieux qui savent faire ressortir les perfections et les formes d’un corps de femme dépouillé de tous ses vêtements qu’on flagelle rageusement.

L’épouse au fouet dont le visage rayonnant reflète un peu de cette douleur qui brûle sa chair sillonnée de sanglantes blessures

L’épouse au fouet disant à celui qui frappe : « Je t’aime » sans arrêter sa main.

Mais combien de petits incidents peuvent survenir dans la vie conjugale.

Max a pour domestique une belle fille dont il n’a pu juger qu’imparfaitement les charmes et les appâts secrets.

Il ne lui parle que pour les besoins du service et ne plaisante jamais avec elle.

Or, Lucette, en rentrant aujourd’hui, perçût un bruit de voix qui l’intrigua.

D’où venaient ces voix ? Elle écouta… et elle se rendit compte qu’elles partaient de leur chambre.

On ne l’avait sans doute pas entendue venir.

À pas silencieux, elle se dirigea vers cette porte derrière laquelle se passait « quelque chose ».

Cette porte était fermée, elle n’essaya pas de l’ouvrir.