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ESCLAVE AMOUREUSE

et désirable… dis-moi si je puis être préférée.

Je suis à toi, et j’ai toujours été à toi.

Oui, je vois, à tes yeux, à tes doigts tremblants, à ton hésitation, que tu ne me trahiras plus.

Je ne bouge pas… je suis là sur cette couche où mon corps s’est roulé si souvent, je mords les draps pour étouffer mes gémissements. Frappe…

Et sur le dos, et sur les reins, et sur les fesses découvertes le fouet tomba.

Et claquait sur la chair en traçant des sillons sanglants. La douleur la faisait râler, se tordre et presque s’évanouir.

Cela dura de longues minutes… et lorsque Max s’arrêta, elle était sur le lit, inerte et pâmée.

Lorsqu’elle revint à elle, Max lui dit : « Lucette, tu es à moi toujours et j’en suis orgueilleux. Les armes dont je me suis servi pour t’avoir, te garder et te reprendre sont puissantes puisqu’elles ne t’épouvantent point ».

Les hommes, pour la plupart, parlent plus qu’ils n’agissent et leurs paroles sont des mensonges le plus souvent.

Les caresses délicates peuvent séduire, mais n’attachent pas et ne solidifient pas un amour.

Tu es femme, comprends-le, la force doit triompher de votre faiblesse et de vos ruses et l’homme, qu’il soit amant ou mari, doit vaincre à tout instant.