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ESCLAVE AMOUREUSE

les appâts secrets, se dégageait une fièvre sensuelle que Max avait éveillée d’une étrange façon.

Sa taille se formait, ses hanches se dessinaient plus parfaitement, faisant ressortir davantage cette croupe qu’il aimait tant flageller.

Il ne paraissait pas honteux d’avoir usé de son autorité pour humilier à tel point sa compagne.

Au contraire, ses regards, lorsque sur elle ils se posaient semblaient la narguer, lui dire « Vous rappelez-vous ? ». Et ils la provoquaient encore.

Lucette baissait les yeux car elle se sentait être aux prises de ce séducteur.

Ne lui avait-elle pas en somme, appartenu, n’avait-il point vu, contemplé, frappé cette partie de son être que, seule, elle était autorisée à voir et à toucher ?

Et lui, il pensait sans doute :

« J’ai relevé vos jupes, et je vous ai fessée… »

Un soir, il lui remit une enveloppe, et lui dit :

— Vous l’ouvrirez quand vous serez seule, mais promettez-moi de la lire.

— Je vous le promets.

Elle cacha ce billet dans son corsage, entre ses seins.

Et, il faut le dire, c’est avec impatience qu’elle attendit d’aller se coucher pour le lire, afin que son frère ou sa mère puissent la surprendre.