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ESCLAVE AMOUREUSE

surprendrait.

Quand elle entend résonner le timbre de l’entrée, elle se dit : « Le voici, c’est lui ! »

Mais Max n’apparaît pas.

Et le plaisir de l’attente, l’espoir chaque fois renouvelé attisent la passion qui, peu à peu, grandit en elle.

Mme du Harlem, d’accord avec son mari, a décidé de donner des bals cet hiver, non point dans le but de marier leur fille qui est encore trop jeune, mais pour égayer leur hiver et grouper toutes leurs relations, ce qui est utile quand on est dans les affaires.

Lucette est heureuse de cela, car elle ne déteste pas d’être admirée et elle aime bien la danse.

Et puis Max y sera.

Malgré qu’il ne soit pas encore un homme, il fait bonne figure. Il est grand, mince, mais robuste, élégant et possède beaucoup de charme.

La jalousie n’entre pas dans le cœur de Lucette… et puis, que viendrait faire la jalousie chez eux ?

Souvent, elle ne veut plus penser à rien, chasser les stupides idées qui la harcèlent, mais c’est plus fort qu’elle, plus fort que tout… elle y pense quand même.

Et c’est alors que Max a rompu le silence.

Un soir, il s’est fait annoncer. Lucette ressentît une telle émotion qu’elle n’osait paraître au salon.