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ESCLAVE AMOUREUSE

remonta dans sa chambre où cette nuit même, elle avait été outragée une fois de plus. Mais n’était-ce pas elle qui avait dit : « Frappez ».

Elle ne reprochait rien à Max. Au contraire, elle était la seule coupable, mais ne se repentait point, puisque le plaisir violent que comporte cette amoureuse flagellation ne lui répugnait plus.

Max, de son côté, était rentré à pied, chez lui, dans le petit appartement qu’il avait loué rue Saint-Dominique.

Le trajet était long, mais que lui importait ? À son âge, les kilomètres ne comptent pas.

Lucette occupait sa pensée.

« Est-elle jolie, se disait-il, et souple, et plus jolie encore lorsque les mains la battent, la fouettent.

Elle promet d’être une exquise femme, que l’amour entraînera aux plus belles servitudes.

Mais la voir en secret est bien difficile et attendre est bien long ! Ah ! l’avoir là, près de moi, entre mes bras, chez moi, et en faire mon jouet ! »

Et il n’avait que cette idée : tenir Lucette sous son joug.

Or, la vie les sépare.

S’ils peuvent de temps en temps se voir, c’est devant les parents, devant le monde.

Aucune occasion ne peut lui être offerte de l’entraîner là où personne ne pourra les surprendre.