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ESCLAVE AMOUREUSE

— J’ai peur… j’ai peur… que faites-vous ?

Il s’était jeté sur elle et arrachait ses vêtements. Elle ne résistait pas. Il découvrit sa gorge, sa gorge qui haletait sous la poussée de son cœur… cette gorge que les deux seins partageaient, des seins de forme pure, et fermes sous la caresse des doigts.

Il la déshabillait fébrilement… et peu à peu apparaissaient à ses yeux les beautés de ce corps.

Il fit glisser la robe et la jupe, et desserra le pantalon soyeux qu’il fit tomber à ses pieds. En chemise froissée, elle était là à ses pieds frissonnante.

— Oh ! Max ! Max ! que faisons-nous ?

— Lucette ! vous êtes admirable…

Et tandis qu’elle fermait les yeux, il enleva le dernier voile. Elle était nue entre ses bras. Et il embrassait ce corps idéal que les vierges jalouses conservent pour leur premier amant. Il la contemplait et la brisait déjà de son étreinte.

— Je ne suis pas votre amant, Lucette, je suis votre maître. Je vous aime… je vous aime…

— Battez-moi, châtiez ce corps qui ne m’appartiens plus.

Mais le désir d’un homme ne peut se raisonner. L’amour la faisait triomphante et plus sauvage, et plus hardie, et plus lascive.

— Que tes mains fassent leur œuvre, qu’elles violentent et labourent de leurs ongles cette chair