Page:Chantavoine - Le Poème symphonique, 1950.djvu/92

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perdu, avec les vues élevées et sereines de l’esprit, non seulement la flamme intime du lyrisme, mais le goût et le sens même de l’allégorie. La musique s’en ressent comme le reste. Pour que le « poème symphonique », fidèle à son origine et à son objet, se dégageât du détail superficiel, de la minutie pittoresque, de l’acharnement descriptif et, à l’autre pôle, de l’erreur d’une abstraction excessive, sans doute faudrait-il à la musique, qui peut en rendre les vibrations, mais non pas le tirer du néant, l’écho d’un monde où le sentiment se reprendrait à respirer et le cœur à battre.