Page:Chantavoine - Satires contemporaines, 1880.djvu/13

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SATIRES CONTEMPORAINES Et le Naturalisme eût inondé sa porte, Si le Naturalisme avait été connu, Que le Naturalisme eût été mal venu. S'il lisait aujourd'hui ce que l'on nous fait lire, Le verrions-nous encor, en éclatant de rire, Jeter au cabinet, sans craindre le holà, L'indigeste ballot des oeuvres de Zola? Ou confesserait-il, avec mélancolie, Que dans son temps du moins Artamène et Clélie, A défaut de bon sens, avaient trop de bon goût Pour traîner dans l'ordure et rouler dans l'égout? Je sais bien que la chose est venue à la mode, Et que, par tout pays, il est fort incommode D'aller chercher querelle aux grands hommes du jour; Mais Zola n'est qu'un homme, et peut-être à son tour, Pleurant sur les débris de sa toute-puissance, Il verra comme un autre, et plus tôt qu'on ne pense, Les petits épiciers, heureux et satisfaits,