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ni les moines qui les haïssoient, & se réjouirent charitablement de leur chute ; pour qu’il apprenne, enfin, qu’il n’est plus de Bastille ni de lettres-de-cachet. Tu feras venir aussi ton d’Antin, qu’il sache qu’il eut un successeur, & que ce vil successeur fut obligé de se dérober honteusement à la haine publique. Tu rappelleras sur-tout ton petit-fils Louis XV, qu’il vienne & soit suivi de son vieux Fleuri qui le tint si long-temps en jaquette, du Bourbon qui n’auroit jamais dû jouer le rôle de ministre ; des Belle-Isle qui l’obérerent par leurs vains projets & le déshonorerent par leur inconséquence, du présomptueux Choiseul & des caillettes politiques qui essayerent avec lui de changer la face de l’Europe. Tu n’oublieras point de Philippe qui régenta si follement ; son Dubois si digne de la lanterne ; & son Law dont l’esprit semble nous animer encore.

Oh ! Louis le Grand, que Louis XVI rend si petit, que deviendront tes bottes & ton fouet quand tu apprendras les détails du 17 juillet 1789, & ceux de la séance du 4 février 1790 ; tu te croiras au pays des fables. Richelieu, Mazarin, Fleuri & la sequelle ministérielle qui sera accourue à ta voix, ainsi que cette nombreuse comitive de ducs dont tu remplis ta cour, tout cela fuira vers le Ténare au récit de ce qui se passa dans la nuit du 4 août 1789, & le 13 février 1790.

ROI DES FRANÇOIS : autrefois nos rois se qualifioient de roi de France & de