heures du matin, jours fériés ou non fériés, les agens des journalistes, pour y négocier les papiers publics. Cette négociation n’est point faite avec astuce comme dans la rue Vivienne. Le cours des effets de la rue du Hurepoix ne varie jamais, & est toujours le même pour tous. Le fameux ami du peuple que tout le monde veut encore avoir, quelquefois ne vaut pas plus que la séance dont personne ne se soucie. La négociation consiste dans l’assortiment : à l’heure de la bourse, vous entendez l’air reterie de qui veut de la Séance ? Qui veut du Courier Véridique ? Qu’est-ce qui a de l’Observateur, &c. Lorsque ces papiers parlent de M. de Mirabeau ou de M. l’abbé Maury, ils ont un débit affreux. On se les arrache quand ils parlent d’un complot ou de brigands. Industrie ! industrie ! la liberté est ta mere.
BRIGANDS : les aristocrates appellerent ainsi les incendiaires qui éclairerent leurs châteaux & les dévasterent[1], & les aristocrates n’eurent point tort. On appella à Paris brigands les malheureux qui pillerent Reveillon & les Lazaristes, & à Paris on n’eut point tort. Mais quand les aristocrates armés du Champ-de-Mars, des environs de Saint-Cloud, &c. &c. disoient à leurs soldats : nous allons combattre une ville populace, qui a osé arborer une cocarde qu’elle appelle nationale ; ces sédi-