missaires, & du commissariat au perron de l’hôtel-de-ville il n’y a qu’une enjambée ; il n’est aucun citoyen enthousiaste qui, arrivé à ce perron, ne puisse justement prétendre au Manege.
Citoyen qu’on doit élire : les aristocrates prétendent que c’est le propriétaire qui doit être préféré. Les avocats, qui ne sont sûrement pas des aristocrates, ont protesté contre cette prétention : les procureurs sont intervenus, & ont adhéré à la protestation des avocats. La partie des citoyens qui hantent les districts ont fait droit sur la demande : procureurs & avocats sont élus par préférence, ils le méritent ; ils font les affaires des districts comme celles de leurs cliens ; la génération future sera étonnée d’un civisme aussi rare ; elle regrettera de n’avoir plus d’avocats & de procureurs à élire.
Citoyen enrôlé : celui qui a pris du service dans la milice nationale (Voyez milice nationale.) De toutes les classes de citoyens celle-ci est la plus précieuse ; elle s’arrache à ses foyers pour défendre ceux de ses freres, à qui l’âge ou la santé ne permettent point de s’armer ; car il n’y a que l’âge & la santé qui puissent dispenser d’une obligation aussi sacrée.
Tout ce que nous avons de mieux dans Paris s’est empressé de s’enrôler. Qui auroit dit que cette jeunesse brillante qui, naguere donnoit tous ses soins aux beau-sexe, soit devenue tout-à-coup martiale, & insensible aux fatigues des camps ; je