Page:Chantreau - Dictionnaire national et anecdotique - 1790.djvu/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
68
E P R

est à deux : toute incommensurable qu’elle soit, elle a eu son effet, & nous n’avons plus d’ordre. Voyez Assemblée nationale.

Nota. Nous devons aussi des remerciemens aux parlemens, car ce sont eux qui ont jetté les hauts cris pour avoir des états-généraux ; ces peres conscripts en sentoient la nécessité, ils connoissoient mieux que personne les abus énormes qui désoloient la France ; ils savoient de certaine science que les seuls états généraux pouvoient y remédier ; la conduite & le systême adopté par les états généraux, prouvent que les peres conscripts ne se sont point trompés.

ÉPAULETTES : elles désignoient le rang parmi les anciens militaires : dans les premiers mois de notre révolution tous les jeunes gens prirent l’épaulette ; & à force de distinguer elle ne distingua plus ; elle n’a aujourd’hui de valeur que dans le service.

Il faut avouer, cependant, qu’une superbe épaulette d’or alloit beaucoup mieux à un beau jeune homme qu’à l’épaule ronde d’un épais portier, que dans l’ancien régime on appelloit suisse.

ÉPREUVE : épreuve pas assis & levé ; après qu’une question a été suffisamment discutée dans l’assemblée nationale ou dans les districts, où l’on discute aussi, on va aux opinions pour l’admettre ou la rejetter ; le président pose cette question & dit : que ceux qui sont d’avis que telle chose ait lieu se levent ; alors, ceux qui sont pour l’affirmative se levent, & le parti contraire reste assis ; si tout le monde se leve, la question