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mis de la zizanie entre M. G… & lui, & cette querelle nous a valu un journal de plus. Il n’y a pas un amateur de la belle littérature qui ne souhaite que MM. BB… & G… ne se réconcilient : nous aurions un journal de moins.

Journal de Versailles et de Paris. On le trouve au bureau des voitures de la cour.

Journal des réclamations. Aboyeur antipatriotique. Il se vend dans le Marais.

Journal des découvertes utiles. Il arrive souvent un peu tard. C’est dans la littérature ce qu’on appelle un ouvrage de fabrique. Ces sortes de livres se vendent ou plutôt se vendoient. La saison reviendra. Elle est même encore dans son beau pour les collections politiques[1].

  1. On appelle ouvrage de fabrique, en littérature, ce qu’on désignoit autrefois par compilations, mais qui se fait beaucoup plus vite, parce qu’on ne lit pas même les livres qu’on se propose de compiler ou de copier, ce qui revient au même. Voici comment cela se fait. Par le moyen de la table des matieres, on choisit ses articles, on les marque au crayon ; on a un appareilleur qui vérifie le crayonnage, & livre la besogne aux copistes, d’où elle passe à l’imprimeur, & de celui-ci au public, sous les titres, soit d’Encylopédie méthodique ou sans méthode, soit de Bibliotheque de…, soit d’Histoire universelle, &c. Les entrepreneurs qui appliquent bien le mot de collection ou de bibliotheque, font une affaire d’or. Cette note est de M. C… D… qui connoît beaucoup cette espece de Littérature.