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VIII.
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NOELZ DE JEHAN CHAPERON.



3« Car j’ordonne que mon seul filz
« Repare tost l’offense faicte
« Que fist Adam, quant je le mis
« Seulet en mon jardin terreste ; 20
« Par trop il creust la beste infecte ;
« Du fruyct mengea contre mon vueil ;
« Encor en est toute sa secte
« Subjecte en porter larme en l’oeil. »


4Quant Gabriel eust entendu, 25
Tout le vouloir de Dieu le pére,
A departir n’a attendu ;
Conduyct d’une grande lumiére,
Il vint devant la tresoriére
D’amour, de grace et de valleur, 30
En luy disant : « Doulce bergiére,
vo« Salut te faitz par mon seigneur. »


5Quant la Vierge ouyt l’esdit
De Gabriel, fust fort troublée :
« Regarde, amy, a ce que as dict, 35
« Car j’ay virginité vouée ».