Aller au contenu

Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/115

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des losanges et des carrés seront creusés du bout d’un bâton pointu.

Les hommes font la charpente et la toiture de chaume ; ils sculptent parfois les montants des portes basses et tissent élégamment les paniers des greniers à mil et les nattes de couchage.

Les Mangias sont grands amateurs de viande. Outre les poules fort nombreuses dans les villages, ils ont des cabris, auxquels il paraissent tenir beaucoup.

Comme les Togbos et les Ndrys, ils mangent leurs morts et probablement précipitent le dénouement de l’existence des vieillards.

Ces besoins de viande en font des chasseurs. Tous les sentiers sont semés de pièges : trous profonds aux parois verticales, longs de 1 à 2 mètres, larges de 25 à 50 centimètres, profonds de plusieurs pieds, que cachent les hautes herbes. Quand celles-ci ont disparu, ils les recouvrent d’une mince couche de terre soutenue par de légers morceaux de bois. L’animal sans défiance, antilope, bœuf, buffle ou félin qui posera le pied sur cette chausse-trape y plongera jusqu’aux épaules et ne pourra se relever.

Ces pièges ne sont pas les seuls : partout des