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Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/137

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y trouve les figuiers rabougris, le caaba non comestible, et le cangan sans saveur ni fraîcheur.

Au village de Magio, les maisons sont rassemblées par groupes de trois ou quatre ; elles sont entourées d’une palissade en branches élevées, destinée à les protéger contre les attaques des animaux féroces. Les fourrés de la forêt recèlent en effet de gros félins : lions sans crinières, léopards et chats-tigres de toute espèce ; des ruminants : bœufs sauvages, buffles, zèbres et girafes ; des pachydermes : éléphants, rhinocéros ; des reptiles : boas et trigonocéphales. Mais l’éléphant surtout paraît y vivre en troupes nombreuses.

Toujours vers l’Ouest, dans la direction du pays des Saras, se trouve Mala, à cinq kilomètres de Magio. Le village est grand, la population très dense est de taille plus élevée encore qu’à Madjé-Tezzé. De caractères ethniques en tout semblables, la race est peut-être plus pure de mélange. Le type n’est point beau. La lèvre inférieure est rieuse et grosse, la lèvre supérieure légèrement retournée, la mâchoire très large, le front bas, la tête pointue et trop petite pour de si grands corps.