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§ III. — Les Surnoms.
Avant la Révolution, chaque paroisse, chaque individu avait un
sobriquet, le plus souvent désobligeant : on disait une grade.
Les paroisses, transformées en communes,
ont reçu, pour un grand nombre, des appellations
différentes ; les mœurs se sont épurées :
peu à peu, provinces et paroisses ont
vu disparaître l’épithète désagréable donnée
à leurs habitants.
Inutile de faire revivre ces anciens surnoms qui furent la cause de tant de querelles et de rixes. On citait, comme orgueilleux, les gens de B. ; comme niais, ceux de C. ; comme voleurs, ceux de D. ; comme fous, ceux de G. L’intempérance des habitants de H. était proverbiale. On prêtait aux cloches un langage rappelant les défauts ou les vices de