Page:Chapman - Le Lauréat (critique des œuvres de M. Louis Fréchette), 1894.djvu/192

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JEAN SAURIOL



Jusqu’à présent je me suis borné, dans l’étude des vers que M. Fréchette a écrits sans autre inspiration que la sienne, à reproduire de légères bribes prises isolément et au hasard dans ses petits volumes.

Cependant, comme certaines personnes pourraient être tentées de croire que je n’ai fait là que signaler systématiquement des taches quasi-exceptionnelles dans l’œuvre du lauréat, je vais transcrire aujourd’hui tout un long poème, que j’emprunte à la Légende d’un Peuple et qui, selon moi, est une des moins mauvaises pièces de cet ouvrage.

Comme on va le voir, M. Fréchette, en publiant Jean Sauriol, — c’est le titre du poème en question, — a accompli un véritable tour de force, attendu qu’il a trouvé moyen d’y réunir, comme en un faisceau, à peu près les mêmes incohérences, les mêmes illogismes, les mêmes fautes de français et les mêmes