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UN MURILLO



M. Fréchette a publié dans le premier numéro de la Revue Canadienne de l’année dernière une œuvre en prose portant pour titre : Un Murillo et pour sous-titre : Conte de Noël.

Sitôt que cette nouvelle production du lauréat parvint à Québec, j’entendis plusieurs personnes instruites en dire beaucoup de bien.

On en vantait surtout la puissance d’invention, et un homme marquant de notre monde politique alla jusqu’à insinuer en ma présence qu’Un Murillo était le chef-d’œuvre de la littérature canadienne.

Poussé par un scepticisme curieux, je me proposais de lire, à la première heure que je serais disposé à perdre, le chef-d’œuvre en question, quand, sur ces entrefaites, je rencontrai un jeune journaliste de mes amis, qui m’assura avoir déjà vu quelque chose en tout semblable à ce que venait de publier le poète national.