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Page:Chapman - Le Lauréat (critique des œuvres de M. Louis Fréchette), 1894.djvu/270

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On dirait que le lauréat a écrit la moitié de ses phrases isolément, sans aucun lien d’idées, et que, après les avoir réunies les unes à la suite des autres, il a ficelé le tout avec les locutions adverbiales au reste, au surplus, au demeurant, d'ailleurs, quoi qu'il en soit, etc., qui commencent presque chaque paragraphe. Il y a là dedans, selon l’expression de François Coppée, assez de ficelles et de câbles pour gréer une frégate. Une locution, entre autres, revient à tout bout de champ, pour faire les transitions,—comme il est facile de le voir par les citations suivantes : Un jour, il luisait voir au directeur du collège, le même 31, G ingras dont j’ai parlé plus haut, etc. Quelquefois, par exemple, les prédications assumaient un caractère un peu moins inoll’ensil que celles dont j’ai parlé plus haut. Je Vai (Ut plus haut, ses cheveux, qu’il portait longs, etc. Je l’ai dit plus haut, l’homme que nous avions devant nous était un être singulier. Comme je l’ai dit plus haut, tout cela se chantait ou sc récitait, etc. , Le brave homme a d’ailleurs, comme jel’ai dit plus haut, etc. De sorte que, à mon regret, je ne pus insister pour retenir notre hôte, lorsque, sur le seuil do la porte, avec le geste inimitable dont j’ai parlé... Mon bravo père—il lut réveillé en sursaut, dans la nuit qui suivit le départ dont je viens de parler, etc. U menait, je t’ai dit plus haut, une vie nomade, etc. Je vous l’ai dit au commencement, je ne sais si j’avais, etc. Mais il s’acquittait surtout, le soir, à la veillée, en chan¬ tant soit les couplets que j’ai cités plus haut, etc. U n’v mettait même pas—je l’ai dit—etc.