Page:Chapman - Le Lauréat (critique des œuvres de M. Louis Fréchette), 1894.djvu/35

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dire : — Une foule populeuse ! ! une foule très peuplée ! peuplée de quoi ?

Ergo, M. Fréchette, renoncez de bon gré à vos prétentions de linguiste ; ce sera plus noble, selon votre expression.

Après s’être inutilement battu les flancs pour démontrer qu’il avait le droit de se servir de mon Érable pour planter son Chêne, le lauréat ajoute :

D’ailleurs, La Fontaine n’a-t-il pas imité Ésope ? Molière ne procédait-il pas d’Aristophane ; Barbier, de Juvénal ?

Certainement, M. Fréchette, La Fontaine a imité Ésope ; Molière, Aristophane ; Barbier, Juvénal.

Oui, plusieurs des grands écrivains français se sont inspirés des Grecs et des Latins. Oui, mais ils ne les ont assurément pas plagiés.

Et l’eussent-ils fait, qu’ils auraient eu, au moins, le mérite de les avoir traduits, tandis que M. Fréchette, lui, se borne à copier — mot à mot pour les hommes du métier — Victor Hugo, Lamartine, François Coppée, etc., et jusqu’à son frère Achille qui — soit dit en courant — a beaucoup plus d’imagination que lui.

Passons maintenant à la dernière partie du semblant de réponse que M. Fréchette vient de hasarder :

M. W. Chapman appelle les foudres sur la tête de M. Fréchette parce que celui-ci, dans une pièce intitulée Souvenirs de Jeunesse, après avoir rappelé les douces émotions