Page:Chapman - Le Lauréat (critique des œuvres de M. Louis Fréchette), 1894.djvu/86

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UNE TROUVAILLE



Lorsque le lauréat, voulant laisser comprendre au public que M. l’abbé Baillairgé signait ma prose, publia le fameux apologue qui m’ouvrait la porte par où je suis entré lui arracher son masque de plagiaire, je dis à quelques intimes :

— Cette fable renferme une trop forte pensée pour qu’elle soit de Fréchette, et je parierais qu’il l’a volée comme le reste.

— Vous n’êtes pas sérieux, remarquèrent tour à tour les amis.

— Je vous dis, moi, que Fréchette n’a pas tiré ça de sa tête.

— Mais croyez-vous — soyons de bon compte — que M. Fréchette viendrait répondre à une accusation de plagiat par une nouvelle escroquerie ?… Il y a toujours un bout…

— Je vous le répète, Fréchette n’a pas tiré ça de