Page:Chapman - Les Aspirations, 1904.djvu/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
246
les aspirations


Ce jour-là le géant superbe
Est honoré comme pas un ;
Sur ses pieds les cent fleurs de l’herbe
Répandent leur plus doux parfum.
 
Les oiseaux s’en viennent en foule
Saluer ses beaux rameaux verts,
Et dans l’ombre qu’il leur déroule
Jusqu’au soir lui disent des vers.

La jeune fille, folle ou sage,
Pour suivre alors notre drapeau,
Fixe sa feuille à son corsage
Ou bien l’épingle à son chapeau.

Les hommes à leur boutonnière
La portent orgueilleusement ;
Sous cette étoile printanière
Leurs cœurs battent plus librement.