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les aspirations


De charmantes enfants, aux corsages de guêpes,
Papillonnent parmi seaux, cuves et bidons,
Criant, battant des mains, dansant des rigodons,
Pendant que les mamans mettent au feu les… crêpes.

Des vieux, que le soleil d’avril fait rajeunir,
Causent joyeusement, assis au pied d’un chêne,
Et l’arbre altier, penchant sa tête souveraine,
Étend ses bras sur eux, comme pour les bénir.

Des amoureux, suivant une sente discrète,
Neige au pied, flamme au front, s’entretiennent tout bas,
Et non loin un oiseau moqueur rit aux éclats,
En voyant passer ceux qui se content fleurette.
 
Parfois des coups de feu grondent dans le lointain…
Ce sont les sucriers voisins qui les invitent,
Ou bien, sous des sapins où des ailes palpitent,
C’est un vieil invité qui se refait la main.