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les deux drapeaux


Tout à coup, dans la nuit suave,
Tombant des cieux calmes et clairs,
Un drapeau prit une voix grave
Et laissa tomber ces mots fiers :

— Jamais le soleil ne se couche
Sur l’Empire où flottent mes plis.
Quel que soit le doigt qui me touche,
Je suis sans tache comme un lis.

Je change la nuit en aurore.
Au grand condor je suis pareil,
Et j’ouvre mon aile sonore
Sans en voiler aucun soleil.
 
Ma splendeur est toujours sereine.
Colombe qui voit tout venir,
Je vais cherchant pour l’arche humaine
L’olivier saint de l’avenir ! ―