Page:Chapman - Les Aspirations, 1904.djvu/323

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Entre les bras du rêve on monte jusqu’au ciel,
Et, le cœur palpitant, les prunelles voilées,
On s’enivre du chant des harpes étoilées
Qui célèbrent celui qu’attendait Israël.
 
Puis l’on écoute encore en son âme attendrie
Vibrer sur Bethléem l’hosanna triomphant ;
On revoit, inclinés sur un petit enfant,
Dans leur réduit glacé, Joseph avec Marie.

Et quand pâlit l’ardeur des cierges de l’autel,
Par des chemins où l’aube a mis ses reflets roses
Les croyants, tout joyeux, à leurs maisons bien closes
S’en vont faire flamber la bûche de Noël.

Ce feu nouveau proclame aussi le doux mystère
Du Verbe qui voulut parmi nous habiter,
Et son pétillement semble nous répéter :
— Gloire à Dieu dans le ciel ! paix aux hommes sur terre ! ―