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à mademoiselle c. p…


Depuis votre départ, la maison est morose
Comme un nid qu’a vidé la main de l’oiseleur,
Comme un rosier en deuil de sa dernière rose,
Comme un vase brisé qui regrette sa fleur.

Nous devions vous revoir à la saison dorée…
Mai verse ses rayons et ses parfums si doux,
Les lilas sont fleuris, la plaine est diaprée,
Et la seule fauvette absente encor… c’est vous.

Quand donc nous sourira votre prunelle noire ?
De grâce, hâtez-vous, enfant, de revenir,
Car si vous tardez plus longtemps, nous allons croire
Que vous avez fermé votre âme au souvenir.