Page:Chapman - Les Aspirations, 1904.djvu/347

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Pourquoi donc avez-vous contristé cette femme ?
Vous aurez constamment des pauvres parmi vous,
Mais il faudra bientôt que je vous quitte tous…
Celle qui répandit sur moi ce pur dictame
Songe à ma sépulture, et son nom répété
Brillera dans le temps et dans l’éternité. ―
 
Ainsi que ta patronne au fond de la Judée,
Tu portes, Madeleine, un vase de grand prix,
Et, souriant avec amour à ton pays,
Tu baignes son front nu du parfum de l’idée,
De ton grand cœur penché tu fais couler sans fin
À nos foyers ravis le flot de l’art divin.

Tu fais couler sans fin dans les âmes l’ivresse
D’un dictame subtil et doux comme un baiser.
Sans trêve, sans repos, sans peur de l’épuiser,
Avec l’enthousiasme ardent de la jeunesse,
Aux humbles, aux obscurs, aux riches, aux puissants,
Tu verses ta pensée en jets éblouissants.