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les aspirations


Que ces sublimes fous ont sous l’azur des eaux
Tendue afin de faire échouer les vaisseaux
Et donner à Sorel, criant : Vive la France !
Le temps de terminer des travaux de défense.

Mais, hélas ! les Français, malgré leur dévoûment,
N’avaient pu retarder la flotte qu’un moment,
Et les Saxons, honteux d’une pareille escale,
Font reprendre aux vaisseaux leur marche triomphale,
Et, le soir, jettent l’ancre en face de Sorel.

Le bourg a maintenant le calme solennel
D’un mourant attendant, muet, le viatique.
Ses défenseurs, qu’aurait loués la Grèce antique,
Regardant s’approcher la mort sans tressaillir,
Aux lueurs de flambeaux que le vent fait pâlir,
Ouvrent, silencieux, sans que Rollo s’en doute,
Une large tranchée autour d’une redoute.

L’ouvrage terminé, le curé de l’endroit,
Dont le cœur bat toujours pour la France et le roi,