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les aspirations


Grâce à tes doux accents, bien des torts s’oublièrent ;
Les ombres qui cachaient la France s’envolèrent,
Le soleil de sa gloire à nos yeux éclata.
Grâce à l’enchantement de tes strophes divines,
Dans l’histoire on ne vit que Tolbiac, Bouvines,
Marignan, Austerlitz, Malakoff, Magenta.

Grâce à toi, nous avons absous, l’âme attendrie,
Celle qui pour nous tous restera la patrie.
Grâce à toi, nous l’aimons d’un cœur passionné,
— Comme l’enfant, longtemps délaissé de sa mère,
En l’entendant louer par une voix sincère,
Sent pour elle grandir son amour obstiné.
 
Oui, tu nous rappelas bien des fois l’épopée
Que la France écrivit de sa puissante épée ;
Tu nous initias à son art enchanteur,
En versant ses rayons les plus purs sur ta lyre ;
Et, comme pour le sien le doux chantre d’Elvire,
Tu fus pour ton pays un régénérateur.