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Page:Chapman - Les Feuilles d’érable, 1890.djvu/14

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L’enfant de la nature, aux limites du monde,
Rampe sous le fardeau de sa misère immonde :
La France à son grand cœur sent la pitié venir…
Elle élève la voix… et ses missionnaires
Vont évangéliser les tribus sanguinaires,
Et font sur les déserta flamboyer l’avenir.

Les grandes nations, que le progrès enivre,
Veulent faire tomber tout ce qui peut survivre
Des obstacles nuisant à leur fraternité :
Elle prend son compas, son pic et sa truelle…
Et les monts affolés s’entr’ouvrent devant elle,
Et l’océan la suit comme un lion dompté.

La France ! elle défend toutes les causes justes :
Elle fait respecter partout ses droits augustes ;
Elle montre la rive aux générations
Qui sillonnent des faits les vagues débordées,
Et, superbe ouvrière, elle fond les idées
Au creuset tournoyant des révolutions.