Page:Chapman - Les Fleurs de givre, 1912.djvu/128

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Le soleil a clos sa paupière
À l’horizon tout frangé d’or.
Déjà l’ombre crépusculaire
Estompe le lac qui s’endort.

Pas un lambeau de vent ne rase
Le tapis transparent des eaux,
Le flot indolent tout bas jase
Avec le sable et les roseaux.

Pas un cri ne rompt le silence
Qui plane sur l’immensité.
La tiède nuit de mai s’avance
Avec lenteur et majesté.