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Un froid linceul voile les cieux.
Son aspect sombre et soucieux
Angoisse l’âme.
Tout est morne, onde, champ, forêt.
Et le soleil comme à regret
Donne sa flamme.
Tout semble tressaillir d’effroi.
La voix des cloches dans l’air froid
Est sourde et fausse ;
Et la feuille tombe des bois
Comme un pleur de l’œil aux abois
Sur une fosse.
Adieu les chansons du flot bleu !
Adieu les couchants d’or ! Adieu
Les matins roses !
Adieu l’enivrant gazouillis
De la brise dans les taillis !
Adieu les roses !
Plus de fleurs ! plus de chants d’oiseau !
Au fond du ravin le ruisseau
Écume et tonne.