Page:Chapman - Les Fleurs de givre, 1912.djvu/196

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À Jean Aicard
Membre de l’Académie française

 



Sans avoir contemplé la plage où sont éclos
Tes poèmes vibrants d’amour et d’espérance,
Maître, depuis longtemps je connais la Provence,
Sa Lyre aux larges vers, son Rhône aux larges flots.

Ton cher pays me hante, et, malgré la distance,
Je perçois le soleil qui dore ses tombeaux ;
J’entends la grande voix du mistral sur les baus,
Je hume la lavande au bord de la Durance.