Page:Chapman - Les Québecquoises, 1876.djvu/4

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LES QUEBECQUOISES L'air est lourd des parfums de la fleur printanière, Plein d'un écho charmant. À la terre le ciel sourit avec mystère Comme un joyeux amant. Volant de cime en cime à son frais nid de mousse Sur le rameau mouvant, L'oiseau, fou de gaîté, mêle sa voix si douce À la chanson du vent. Ici, dans le détour de l'ombreuse vallée Où la brume descend, Le ruisseau transparent, sous la verte feuillée, Gazouille eu bondissant. Là-bas, dans le ravin, l'écumeuse cascade Sur l'émail des cailloux Fredonne, avec lenteur, sa fraîche sérénade Qui monte jusqu'à nous.