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disparaître. Les dames mirent en usage un petit corset souple, dit « à la paresseuse », sans buscs ni baleines, qui n’avait d’autre mission que de protéger et de maintenir « sans entrave ni douleur ». Il s’attachait tout simplement par quelques rubans dans le dos.

On voit le corset reparaître sous l’Empire. On le connaît : la taille se dessinait très haut, au-dessous des seins. Cette mode persiste chez les paysannes de la Bresse et de quelques cantons suisses.

Vers la fin du règne de Napoléon Ier, quelques femmes voulurent faire revivre la mode du corset très serré, mais durent céder devant l’opposition de Mme  de Longueville soutenue par l’Impératrice. C’est ainsi que plus tard l’impératrice Eugénie enceinte essaya, en vain, de le démoder.

Pendant la Restauration, le corset fut très serré, muni de buscs, lacé par derrière.

Enfin, vient le corset moderne, plus ou moins perfectionné, dont nous parlerons plus tard.

Les femmes de l’Inde emploient un corset fort simple, qui a pour but de conserver la forme sphérique des seins. Elles se servent d’un tissu souple, élastique, fait avec l’écorce d’un arbre. On donne à ce tissu la forme des seins, de sorte qu’ils sont renfermés dans une espèce d’étui, de couleur assortie à la nuance de la peau. L’étoffe en est si élastique, si fine, qu’il est difficile de la distinguer de l’organe qu’elle voile ou protège.

« Le corset des femmes sardes est bien conçu selon le vœu de la nature. Des lacets en retiennent les parties égales et similaires dans le dos, formant ainsi une sorte de plastron rigide de la ceinture jusqu’au niveau