Page:Chapotot - L’Estomac et le Corset.djvu/21

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cône unique à base inférieure. Ce n’est certes pas un type physiologique pur ; c’est simplement un type moyen que l’on peut prendre en considération, puisqu’il est établi d’après cent thorax de femmes, dont quelques-unes seulement se sont beaucoup serrées. Bien peu, sur ce nombre, avaient un thorax vraiment normal.

Quant à l’indice thoracique, il est de 140 à 150, d’après Charpy. Il nous reste à signaler l’angle xiphoïdien, si bien étudié par lui[1]. « Cet angle mesure, chez l’homme adulte, et la valeur de la poitrine et, par elle, celle de l’énergie physique qui est si étroitement liée à la puissance du souffle thoracique. » Il rappelle l’importance de la base de la poitrine où se trouvent, avec la plus grande largeur du poumon, sa plus grande activité de fonctionnement ; c’est là que se trouvent et le diaphragme et l’insertion des muscles abdominaux. Sur deux cents sujets M. Charpy a mesuré cet angle, délimité par les cartilages des fausses côtes et dont le sommet est à l’appendice xiphoïde. Il mesure chez l’homme 70o, chez la femme 75o. On comprend la valeur de la notion de cet angle pour apprécier le degré de déformation imposée au thorax par la constriction.

Nous ne pouvons quitter cette brève étude du thorax sans transcrire une page intéressante du nouveau livre de M. Charpy. L’auteur, après avoir récusé les types de thorax féminin édifiés par Bouvier, en admet trois :

« 1o — Le type large, carré, ayant la transversalité du thorax mâle, des épaules bien entablées, une taille pleine, les seins plutôt en disque étalé. À diamètre

  1. Charpy. — Loc. cit. et Revue d’Anthropologie, 1884.