supprimé ; il est inutile. Le flacon B est muni de deux tubulures supérieures, l’une recevant le tube de communication entre A et B, l’autre recevant le pavillon de la sonde. Quant au fonctionnement, il est identique. On voit que cet appareil est peu compliqué, facile à se procurer.
Cette méthode a sur celle par CO² de grands avantages et aucun de ses inconvénients. On sait rigoureusement la quantité d’air que l’on injecte ; on peut donc exactement savoir la capacité de l’estomac. Celui-ci se dessine sous la paroi abdominale avec plus de netteté qu’avec l’insufflation par CO² et surtout on maintient le gonflement autant que l’exigent les besoins de la cause ; s’il s’échappe par le duodénum ou par résorption un peu de l’air injecté, il suffit d’en envoyer une nouvelle quantité pour rétablir l’équilibre. C’est ici que le manomètre de Jaworski peut avoir quelque utilité ; on peut laisser ouverte constamment la communication entre le flacon B et l’estomac, en fermant celle de B en A dès que l’on voit diminuer la hauteur manométrique ; on fait arriver une nouvelle quantité d’eau de A en B pour chasser de B une quantité égale d’air.
Enfin, on peut par cette méthode doser le volume d’air injecté, en arrêter à volonté l’arrivée dans l’estomac, ce que l’on ne saurait faire avec CO² ; et même, si l’insufflation a été poussée un peu loin, si elle fatigue la patiente, il est facile de laisser, par la sonde, sortir un peu de l’air injecté. Il faut, à la fin de l’opération, expulser ainsi tout ou la plus grande partie de cet air. Avec la méthode de CO² on peut aussi enlever de l’estomac le gaz qu’il renferme, à l’aide de la sonde introduite après