Page:Chapotot - L’Estomac et le Corset.djvu/77

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Concurremment il faut rechercher les déplacements du foie, de son lobe gauche et du rein droit.

Concluons : chez une femme ayant porté de bonne heure un corset, ou peu longtemps mais serré, si, en même temps qu’une déformation des côtes, du foie ou un déplacement du rein, on trouve un estomac à l’ombilic ou même un peu au-dessous, il ne faut pas se hâter de conclure à une dilatation. Il faut minutieusement explorer pour savoir s’il ne s’agit pas simplement d’un estomac vertical et cylindrique. Rosenheim exprime la même opinion que nous.

2oLe troisième degré fournit des signes plus caractérisés. Le premier qui frappe l’œil, c’est la dépression sterno-ombilicale. Ce signe peut s’observer déjà, mais à un degré moindre, dans la deuxième forme.

L’explication de ce phénomène est simple. À l’état normal, la paroi épigastrique est soulevée ou simplement soutenue par la paroi antérieure de l’estomac. Lorsque cet organe devient de plus en plus vertical et se dérobe vers l’hypocondre gauche, l’aire abdominale comprise, verticalement entre les lignes parasternales, horizontalement entre les lignes sous-xiphoïdienne et ombilicale, est vide ; elle s’aplatit sous la pression atmosphérique et produit cette dépression, constante et caractéristique. Celle-ci s’exagère et devient de la plus grande netteté quand la femme est debout, vue de profil, alors surtout qu’elle a de l’atonie abdominale et que son estomac tombant soulève la région sous-ombilicale et lui donne la forme d’une besace. Ce fait était très net dans un cas observé par M. Bouveret (voir page 80).

À ce premier signe se joint la présence de la grande