Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/181

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2°. un thermomètre plongé sous la machine pneumatique dans l’alkool descend toujours, d’autant plus que les bulles qui sortent de l’alkool sont plus fortes ; si on le retire de cette liqueur et qu’on le suspende tout mouillé dans la cloche, il descend de huit à dix degrés à mesure qu’on pompe l’air.

On sait que si on enveloppe la boule d’un thermomètre d’un linge fin, qu’on l’arrose d’éther et qu’on en facilite l’évaporation par l’agitation dans l’air, le thermomètre descend à 0.

L’immortel Franklin a éprouvé sur lui-même que lorsque le corps sue il est moins chaud que les corps embiants et que la sueur détermine toujours quelque degré de froid. Voyez sa lettre au Docteur Lining.

Le grand nombre de Travailleurs ne supporte les chaleurs brûlantes de nos climats qu’en suant beaucoup, et ils fournissent matière à cette sueur par une boisson copieuse : les Ouvriers employée dans les verreries, les fonderies, etc. vivent souvent dans un milieu plus chaud que leur corps qui est entretenu à une chaleur égale et modérée par la sueur.

Si on augmente l’évaporation par l’agitation de l’air on rafraîchit davantage : de là l’usage des éventails, des ventilateurs, etc. qui, quoique destinés à imprimer du mouvement à un air