Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/186

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corps, peut-être même la diverse disposition des pores, fait sans-doute que lorsqu’un faisceau de lumière tombe sur un corps, tel rayon se combine, tandis que les autres sont réfléchis ; c’est ce qui donne cette diversité de couleurs et la prodigieuse variété de nuances dont se peignent à nos yeux les divers corps de la nature.

On ne doit pas se borner aujourd’hui à regarder la lumière comme un être purement physique : le Chimiste s’est apperçu de son influence dans la plupart de ses opérations, il doit aujourd’hui tenir compte de l’action de ce fluide qui modifie ses résultats, et son empire n’est pas moins établi dans les divers phénomènes de la nature que dans ceux de nos laboratoires.

Nous voyons qu’il n’y a pas de végétation sans lumière : les plantes privées de ce fluide s’étiolent ; et, lorsque dans les serres la lumière ne leur parvient que par un seul endroit, les végétaux s’inclinent vers cette ouverture, comme pour témoigner le besoin qu’ils ont de ce fluide bienfaisant.

Sans l’influence de la lumière les végétaux ne nous présentent qu’une seule et triste couleur ; ils se dépouillent même de leurs riches nuances dès qu’on les met à l’abri de ce fluide lumineux ; c’est ainsi qu’on blanchit le scelery, l’endive et autres plantes.

Non-seulement les végétaux doivent leur cou-