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donne son oxigène avec une telle facilité qu’il suffit de le pétrir avec l’acide sulfurique pour le dégager. Ce gaz n’est pas mêlé sensiblement de gaz nitrogène (gaz azote) et la première bulle est aussi pure que la dernière.

Le gaz oxigène présente quelques variétés qui tiennent à son degré de pureté, et elles dépendent en général des substances qui le fournissent : celui qu’on retire des oxides mercuriels tient presque toujours en dissolution un peu de mercure ; je lui ai vu produire une prompte salivation sur deux personnes qui en faisoient usage pour des maladies de poitrine ; d’après ces observations, j’ai exposé à un froid vif des flacons remplis de ce gaz, et les parois se sont obscurcies d’une couche d’oxide de mercure très-divisé ; j’ai plusieurs fois chauffé le bain dans lequel je faisois passer le gaz, et j’ai obtenu dans ce cas, à deux reprises différentes, un précipité jaune dans le flacon dans lequel j’avois reçu le gaz.

Le gaz oxigène qu’on extrait des plantes n’est point aussi pur que celui que nous fournissent les oxides métalliques ; mais de quelques substances qu’on le retire ses propriétés générales sont les suivantes.

A. Ce gaz est plus pesant que l’air atmosphérique. Le pied cube d’air atmosphérique pesant 720 grains, le pied cube d’air pur pèse 765. Selon M. Kirwann son poids est à celui