Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/217

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2°. Le second principe n’est pas d’une vérité moins générale : si on brûle certains corps, tels que le phosphore, le soufre, etc. dans du gaz oxigène bien pur, il est absorbé jusqu’à la dernière goutte ; et lorsque la combustion s’opère dans un mélange de plusieurs gaz, le seul oxigène est absorbé et les autres n’éprouvent pas de changement.

Dans les combustions les plus lentes, telles que la rancidité des huiles, l’oxidation des métaux, il y a également absorption d’oxigène, comme on peut s’en convaincre en isolant ces corps dans un volume d’air déterminé.

3°. Le troisième principe, quoiqu’aussi vrai, a besoin d’être développé : et à cet effet, nous distinguerons les combustions dont le résultat, le résidu et le produit sont fixes, de celles dont les effets sont des substances volatiles et fugaces : dans le premier cas, le gaz oxigène se combine tranquillement avec le corps ; et en pesant le même corps du moment que la combinaison est faite, on juge aisément si l’accrétion en pesanteur est en rapport avec l’oxigène absorbé ; c’est ce qui arrive dans tous les cas où les métaux s’oxident, les huiles rancissent, et dans la production de certains acides, tels que le phosphorique, le sulfurique, etc. : dans le second cas, il est plus difficile de peser tous les résultats de la combustion, et de constater par conséquent si