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savantes de Gottingue imprimées en très-petit caractère. Il ne s’agissoit plus que de pouvoir appliquer l’air vital à la combustion avec aisance et économie ; et c’est à quoi est parvenu M. Meusnier qui a fait construire un appareil simple et commode : on peut consulter à ce sujet le traité de la fusion par M. Erhmann.

On peut voir encore la description du gazomètre dans le traité élémentaire de chimie par M. Lavoisier.

Nous distinguerons trois états dans l’acte même de la combustion : l’ignition, l’inflammation et la détonnation.

L’ignition a lieu lorsque le corps combustible n’est pas dans l’état aériforme, ni susceptible de prendre cet état par la simple chaleur de la combustion : c’est ce qui arrive lorsqu’on brûle du charbon bien fait.

Lorsque le corps combustible est présenté au gaz oxigène sous forme de vapeurs ou de gaz, il en résulte de la flamme, et la flamme est d’autant plus considérable que le corps combustible est plus volatil. La flamme d’une bougie n’est entretenue que par la volatilisation de la cire qui s’opère à chaque instant par la chaleur de la combustion.

La détonnation est une inflammation prompte et rapide, qui occasionne du bruit par le vide qui se forme instantanément. La plupart des