Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/252

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l’orgue hydraulique du Père Kircher, les phénomènes de l’éolipile, les expériences de MM. Priestley et Kirwan, la manière d’attiser le feu en répandant sur les charbons une petite quantité d’eau, tout cela paroissoit annoncer la conversion de l’eau en air ; mais on étoit loin de penser que la plupart de ces phénomènes fussent produits par la décomposition de ce fluide, et il a fallu le génie de M. Lavoisier pour porter ce point de doctrine au degré de certitude et de précision où il me paroît être parvenu.

MM. Macquer, de la Metherie avoient déjà observé que la combustion de l’air inflammable produisoit beaucoup d’eau ; M. Cavendish confirmoit ces expériences en Angleterre par la combustion rapide de l’air vital et de l’air inflammable ; mais MM. Lavoisier, de Laplace, Monge, Meusnier, ont prouvé, que la totalité de l’eau pouvoit être convertie en hydrogène et oxigène, et que la combustion de ces deux gaz produisoit un volume d’eau proportionné au poids des deux principes employés à cette expérience.

1°. Si on met au-dessus du mercure, dans une petite cloche de verre, une quantité connue d’eau distillée et de limaille de fer, il se dégagera peu à peu de l’air inflammable, le fer se rouillera, l’eau qui l’humecte diminuera et finira