Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/261

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atteliers dans les forêts de notre Royaume, mais il y a plus à faire qu’on ne l’imagine pour tourner nos habitans des montagnes vers ce genre d’industrie ; j’en ai acquis la preuve par des tentatives et des sacrifices assez considérables que j’ai faits pour assurer cette ressource aux communautés voisines des forêts de Laigoual et de Lesperou : les calculs rigoureux que j’ai faits m’ont néanmoins démontré que la potasse ne revenoit qu’à 15 ou 17 liv. le quintal, tandis que nous achetons celle du nord 30 ou 40 liv.

2°. La lie de vin se réduit presque toute en alkali par la combustion, et on appelle cet alkali cendres gravelées : il a presque toujours une couleur verdâtre : on regarde cet alkali comme très-pur.

3°. La combustion du tartre du vin fournit aussi un alkali assez pur : on le brûle ordinairement dans des cornets de papier qu’on trempe dans l’eau et qu’on expose sur les charbons ardens : pour le purifier on dissout dans l’eau le résidu de la combustion, on rapproche la dissolution sur le feu, on sépare les sels étrangers à mesure qu’ils se précipitent, et on obtient un alkali très-pur qu’on connoît sous le nom de sel de tartre.

Pour me procurer le sel de tartre plus promptement et avec plus d’économie, j’embrase un mélange de parties égales de nitrate de potasse