Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/267

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L’alkool d’alkali caustique très-pur surnage la dissolution aqueuse qui contient l’alkali effervescent ; si on rapproche au bain de sable l’alkool d’alkali, il s’y forme des crystaux transparens qui ne sont que l’alkali pur ; ces crystaux paroissent formés par des pyramides quadrangulaires implantées les unes dans les autres ; ils sont très-déliquescents, se dissolvent dans l’eau et l’alkool, et produisent du froid par leur dissolution. Voyez journal de phys. 1786, p. 401.

Les alkalis dont nous venons de parler se combinent aisément avec le soufre.

On peut opérer cette combinaison, 1°. par la fusion de parties égales d’alkali et de soufre ; 2°. en faisant digérer l’alkali pur et liquide sur le soufre, l’alkali devient d’un jaune rougeâtre.

Ces dissolutions de soufre par l’alkali sont connues sous les noms de foies de soufre, sulfures d’alkali, etc.

L’odeur qu’elles exhalent est puante et sent les œufs pourris, c’est ce gaz puant qu’on appelle gaz hépatique, etc.

On peut précipiter le soufre par les acides, et il en résulte ce qu’on trouve dans les anciens écrits sous les dénominations de lait de soufre et de magistère de soufre.

Ces sulfures dissolvent les métaux : l’or lui-