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Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/27

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alors l’ardeur de tout connoître remplaça, pour quelque temps, la fureur de tout envahir ; et la France le disputa bientôt à toutes les Nations, par les progrès rapides des sciences et la perfection des arts : on vit paroître, presque à la fois, les Lemery, les Homberg, les Geoffroy, et les autres Nations ne furent plus en droit de nous reprocher que nous n’avions pas de Chimistes. Dès ce moment l’existence des arts parut plus assurée ; toutes les sciences qui leur fournissent des principes furent cultivées avec le plus grand succès ; et l’on croira, à peine, que, dans quelques années, les arts aient été tirés du néant, et portés à un tel point de perfection, que la France qui jusques-là avoit tout reçu de l’Étranger, eût la gloire de fournir à ses voisins des modèles et des marchandises.

Cependant la chimie et l’histoire naturelle n’étoient encore cultivées que