Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/289

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le rapport qu’ont fourni les expériences de M. Lavoisier, est celui de 48,81 à 69,50.

Cette pesanteur le précipite dans les endroits les plus bas : c’est elle encore qui fait qu’on peut le transvaser, et déplacer, par ce moyen, l’air atmosphérique. Ce phénomène vraiment curieux avoir été observé par M. de Sauvages, comme on peut le voir dans sa dissertation sur l’air, couronnée à Marseille en 1750.

Il paroît prouvé par des expériences suffisantes que l’acide carbonique est une combinaison de carbone ou charbon pur et d’oxigène. 1°. Si on distille les oxides de mercure, ils se réduisent sans addition, et ne fournissent que du gaz oxigène ; si on mêle à l’oxide un peu de charbon, on ne retire que de l’acide carbonique, et le charbon diminue de poids ; 2°. si on prend un charbon bien fait, et qu’on le plonge tout allumé dans un flacon rempli de gaz oxigène, et qu’on bouche le vase dans le moment, le charbon brûle avec vivacité, et finit par s’éteindre ; Il se produit, dans cette expérience, de l’acide carbonique dont on peut s’emparer par les procédés connus ; ce qui reste est un peu de gaz oxigène qu’on peut convertir en acide carbonique en le traitant de la même manière.

Dans ces expériences je ne vois que charbon et gaz oxigène, et la conséquence qu’on en tire est simple et naturelle.